Du 30 au 31 mai 2009
Festival
Philosophia
Festival Européen de Philosophie - 3e édition
Information publiée le jeudi 28 mai 2009 (source : www.festival-philosophia.com)
Philosophia
Festival Européen de Philosophie
à Saint-Émilion (Aquitaine)
les samedi 30 et dimanche 31 mai 2009
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Les 30 et 31 mai 2009, la cité médiévale de Saint-Émilion, classée au patrimoine mondial
de l'UNESCO, accueillera la 3e édition du "Festival Philosophia" sur le thème du "mondial" et de l'"universel".
Saint-Émilion fêtera en 2009 le dixième anniversaire de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de l’architecture mais aussi du paysage.
Un paysage mondial, quel paysage, quel monde ? Sommes-nous les acteurs malhabiles d’un monde qui nivelle et gomme inexorablement les identités et les différences ? Nos vins - et nos pensées - doivent-elles se ranger dans des flacons identiques, les yeux de nos enfants s’émouvoir aux mêmes spectacles ? A l’heure d’Internet et des échanges planétaires, comment la pensée philosophique appréhende-t-elle cette mondialisation galopante ? Pouvons-nous encore résister ? Après les deux premiers festivals consacrés respectivement aux thèmes des "sens" et du "bonheur", les notions de "mondial" et "d’universel" seront les points de départ de la manifestation cette année.
Philosophia est d’abord une "fête de la philosophie". Pendant un long week-end, on y célèbre le plaisir d’apprendre et de comprendre. Le public peut assister à des conférences philosophiques, participer à des ateliers, à des expériences sensorielles, dans différents lieux emblématiques d’une prestigieuse cité viticole classée au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Simultanément, la ville sera animée par des débats, des interventions œnologiques et gastronomiques , des lectures publiques, des expositions, des spectacles…
LES ORIENTATIONS THEMATIQUES : Autour des notions de "mondial" et d’"universel", plusieurs sujets seront abordés en lien avec l’actualité, l’histoire, la spiritualité, la nature, l’art…
UN MONDE MONDIAL
Saint-Émilion. En quoi ce village - et ce paysage - très "localisés" illustrent-ils la notion d’un patrimoine dit mondial ? Qu’est ce qui donne à ce "coin de terre", des accents d’universalité? "Enracinée dans une culture, la grande œuvre parle à l’humanité toute entière, la grande œuvre d’art fabrique de l’universel". Saint-Émilion serait-il ainsi une "grande œuvre" ? Dans le classement UNESCO de Saint-Émilion en 1999, on constate une nouveauté très significative : ce n’est pas seulement la ville (architecture), qui est classée, mais aussi le paysage (donc le savoir-faire des hommes). En effet, le "vignoble jardin" - planté, entretenu, - est un cadre végétal "artificiel" totalement créé. Donc, ce classement sanctionne une interdépendance entre la nature et l’homme sur laquelle il convient de s’interroger.
UN MONDE POUR ETRE PLUS LIBRE ET PLUS HEUREUX
Et pourtant, tout avait bien commencé… Lorsqu’elle apparaît vers le XVIIe et XVIII, la science moderne est le premier discours de la mondialisation. Premier discours qui "suggère" une réalité universelle, elle met en place un discours valable pour tous les êtres humains ; un projet de "domination" du monde. Grâce à la science, nous allions pouvoir nous rendre comme maître et possesseur de la nature. Le grand projet scientifique est de rationaliser le monde : rien n’est en soi définitivement mystérieux. Il devient intelligible, de part en part. C’est le passage d’un monde ou la nature est sacrée vers un monde "désenchanté". La nature est donc désacralisée ; on entre dans une ère de domination "pratique" du monde.
LA MONDIALISATION DU MONDE
La mondialisation libérale : l’écroulement d’un monde ? Mais dès le XIXème et surtout au XXème siècle, la science va être intégrée dans un système libéral capitaliste de concurrence généralisée : le progrès change donc complètement de sens. Il n’est plus aspiré par la représentation d’un "idéal de civilisation" mais dans une logique de compétition. Le progrès devient un processus automatique complètement induit par la nécessité de survie des entreprises. La "financiarisation ultra spéculative" créant ainsi un modèle "toxique" Plus personne ne sait où nous allons, et personne ne sait qui contrôle le processus. Et ceux qui apparaissent les plus puissants sont paradoxalement les plus soumis au système. L’idée de grands manipulateurs vole en éclats : plus personne ne "tire les ficelles" !
UN MONDE HUMAIN
Vers un nouvel humanisme non métaphysique. Nous ne pouvons pas faire abstraction de la transcendance de certaines de ces valeurs. En effet, depuis les Lumières, le monde moderne a été traversé par deux grands mouvements inverses qui peuvent expliquer la subsistance d’une transcendance.
1. L’humanisation du divin (la sécularisation) L’idéologie des droits de l’homme n’est que du "christianisme débarrassé de Dieu". L’espace de la république crée ainsi une loi "fabriquée" par des humains pour des humains (et dans l’intérêt de la nation). C’est la sécularisation de la loi.
2. La divinisation de l’humain (histoire du sacrifice) Mourir pour Dieu ou pour sa patrie, sont des notions qui (chez nous) ont globalement disparu. En revanche, beaucoup d’entre nous seraient prêts à donner leur vie pour d’autres êtres humains : ceux que nous aimons, nos enfants… En liaison avec l’histoire de la famille moderne, il s’agit du remplacement des transcendances verticales par des transcendances horizontales.
UN MONDE UNIVERSEL
Un humanisme non métaphysique : la transcendance dans l’immanence Une transcendance que nous découvrons à l’intérieur de nous ; l’amour se loge dans le cœur. L’un des problèmes du monde contemporain, c’est l’individualisme. Comment sortir de soi ? L’amour des autres nous fait sortir de nous-mêmes c’est un type nouveau. La pensée élargie A quoi sert de vieillir si nous ne sommes pas capables de nous arracher à nos particularités de départ pour entrer dans plus d’universalité.
Intervenants
Julie Allard - Docteur en philosophie, chercheur qualifié du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) en Belgique.
Augustin Berque - Géographe et orientaliste, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Christophe Bouton - Professeur de philosophie à l’Université Bordeaux 3
Oscar Brénifier - Docteur en Philosophie, formateur, consultant, fondateur et directeur de la Revue internationale de didactique de la philosophie L’AGORA
Serge Briffaud - Historien, directeur du Centre de recherche sur l’histoire et la culture du paysage (CEPAGE), professeur à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux
Pascal Bruckner - Romancier, philosophe, collabore au "Nouvel Observateur" et au journal "Le Monde".
Barbara Cassin - Philologue et philosophe, directrice de recherche au CNRS
Benedict Donnely - Vice-président de la Corderie Royale de Rochefort, président de l’Association Hermione-La Fayette depuis 1994
Raphaël Enthoven - Philosophe, Producteur des nouveaux chemins de la connaissance sur France-Culture
Carmen Añón Féliu - Paysagiste, professeur à l’Université Polytechnique de Madrid, membre et expert évaluateur du Comité du Patrimoine Mondial (UNESCO)
Emmanuel de Fontainieu - Directeur du Centre International de la Mer à la Corderie Royale de Rochefort
Sophie Geoffrion – Professeur de philosophie - Fondatrice de Philoland
Fabrice Gerschel - Directeur de la publication de Philosophie Magazine
Eric Hello - Professeur de philosophie
Sylvie MT Hello - Professeur de philosophie
Albert Jacquard, Polytechnicien et généticien
Djenane Karech-Tager - Journaliste, rédactrice en chef du Monde des Religions
Martin Legros - Rédacteur en chef adjoint de Philosophie Magazine
Edgar Morin - Philosophe, sociologue, directeur de recherche au CNRS
Olivier Mongin - Editeur, directeur de la revue "Esprit", professeur à l’Université Nationale du Paysage de Versailles.
Alain Moueix - Viticulteur, président de l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion
Laurent Neveu – Professeur de philosophie
Laurence Niedzwiecki – Comédienne
Hervé Parpaillon - Professeur de philosophie
Charles Pépin - Philosophe et romancier, professeur au Lycée de la Légion d’Honneur et à l’IEP de Paris
Philippe Petit - Journaliste et essayiste, collabore à l’hebdomadaire "Marianne" et anime, sur "France Culture", l’émission "Sciences et conscience"
Jean-Robert Pitte - Professeur de géographie et d’aménagement à l’Université Paris-Sorbonne, membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques)
Denis Saverot - Directeur de la rédaction de La Revue du Vin de France
Bernard Stiegler - Philosophe, directeur du développement culturel du Centre Pompidou.
Pierre-Henri Tavoillot - Maître de conférences en philosophie à l’Université de Paris IV et chargé de cours à l’IEP, Président du Collège de Philosophie et membre du Conseil d’Analyse de la Société.
Heinz Wismann - Philosophe et philologue - École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris.
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mise en ligne : 28/05/2009
POUR CITER CET ARTICLE :
Philosophia, Festival Européen de Philosophie, 3e édition, Saint-Emilion, 30 & 31 mai 2009, Cepdivin.org, "Evénements", mai 2009, [En ligne] http://www.cepdivin.org/evenements/philosophia0509.html (Page consultée le ).
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