Parution | Estuaire de la Gironde : paysages et architectures viticoles
BESCHI Alain, STEIMER Claire, Estuaire de la Gironde. Paysages et architectures viticoles.
Editions Lieux Dits, 2015, 192 pages, 500 images.
Ouvrage publié dans le cadre de l’opération d’inventaire du patrimoine des communes riveraines de l’estuaire, par le service du patrimoine et de l’Inventaire de la Région Aquitaine, avec le Département de la Gironde et le concours de la Région Poitou-Charentes.
Textes : Alain Beschi, Claire Steimer.
Avec la collaboration de Caroline Bordes, Jennifer Riberolle et Yannis Suire.
Photographies : Adrienne Barroche, Michel Dubau.
Avec la collaboration de Gilles Beauvarlet, Raphaël Jean, Christian Rome et Évelyn’ Perriat.
Carte : Martin Blažek
Collection nationale “Images du patrimoine”
Cette collection nationale a pour but de sensibiliser le public et les élus à un message scientifique sur le patrimoine en privilégiant une approche par l’image ; ces anthologies d’images commentées ont une approche géographique ou thématique ou encore, le plus souvent, une combinaison des deux. Les Images du patrimoines ont destinées à un public large, amateurs éclairés aussi bien qu’habitants des territoires étudiés.
Présentation de l’éditeur
L’estuaire de la Gironde baigne, sur une longueur de 75 kilomètres, des rives bordées de rangs de vignes produisant les grands crus du Médoc, les vins du Bourgeais et du Blayais mais aussi, en Charente-Maritime, les fameux cognac et pineau. Si la lumière et la chaleur renvoyées par ses eaux limoneuses y ont favorisé l’épanouissement des vignes, l’estuaire est aussi, depuis des siècles, une voie commerciale majeure qui a fait le succès des vins de Bordeaux.
Naviguant sur l’estuaire ou empruntant les routes du vin désormais aménagées sur les deux rives, l’amateur de patrimoine et de vin découvre une succession de demeures viticoles offrant aux regards leurs élégantes façades. Ces prestigieux « châteaux » côtoient un patrimoine parfois plus modeste mais d’une grande richesse : villes et villages, ports, cuviers, chais, tonnelleries, cabanes de vignes révèlent l’histoire d’un territoire façonné autour de la culture de la vigne.
Des spécificités paysagères à l’architecture, cet ouvrage met en lumière la diversité de ce patrimoine : entre tradition et modernité, de l’Ancien Régime à nos jours, il dresse le portrait en images d’un territoire du vin mondialement réputé.
Extraits
Après les épisodes belliqueux des années 1680-1697 et le blocus économique qui s’ensuivit, la reprise des relations commerciales avec l’Europe du Nord, et plus particulièrement avec l’Angleterre dès la fin du règne de Louis XIV, s’accompagne d’une faveur nouvelle pour les vins de Bordeaux. Par ailleurs, les terribles gelées de l’hiver 1709 nécessitèrent une replantation massive du vignoble, accentuée par l’investissement d’une nouvelle élite urbaine dans les terres viticoles. Cette « fureur de planter », instaurant une monoculture de la vigne, fut perçue comme une menace pour l’agriculture vivrière, et à ce titre dénoncée par l’intendant Boucher au début du xviiie siècle.
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De même que la vigne, les chais capitalisent les recherches menées pour la modernisation des domaines viticoles au xixe siècle. La quête d’une plus grande rationalité dans les processus de vinification se traduit par des aménagements inédits dans les celliers et par la recherche d’une configuration très fonctionnelle dans les ensembles viticoles construits a novo. À ce titre, les bords de l’estuaire en Médoc constituent, durant une cinquantaine d’années, un véritable laboratoire de l’innovation viticole. Château Margaux, entièrement reconstruit à partir de 1810 pour le marquis de La Colonilla, est parfaitement emblématique d’un mouvement lancé en Bordelais dès le XVIIIe siècle, mais qui ne connut son plein épanouissement qu’après l’épisode révolutionnaire.
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L’archipel mouvant des îles de l’estuaire, stabilisé grâce à force endiguements et enrochements, constitue un terroir largement colonisé par la vigne au cours du XIXe siècle. La crise phylloxérique des années 1870-1880 renforce encore la vocation viticole des domaines insulaires, moins soumis à l’infestation. Les forts rendements de ces vignes de palus et la production de masse qui en découle nécessitent l’aménagement de véritables colonies viticoles, regroupant la villégiature du propriétaire, les logements pour le personnel et de vastes bâtiments d’exploitation. Souvent taillées de toutes pièces dans des terres gagnées sur le fleuve, ces exploitations bénéficient d’investissements considérables de la part de leurs propriétaires, animés d’une éthique industrielle et dotés de moyens importants.
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Dans les grands domaines médocains, l’ampleur et les dimensions des bâtiments de dépendance traduisent autant que le château la prospérité et le prestige des propriétaires. Ainsi la longue grange de Tronquoy-Lalande, qui porte la date 1826, semble interminable. Plus ancienne (1785), la grange de Laujac réunit sous une vaste toiture à longs pans étable, grange et hangar. Selon un plan différent, le bâtiment de Phélan Ségur associe également étables-granges et hangar pour l’outillage agricole, adossés aux logements pour le personnel du domaine.
Source : Editions Lieux Dits
Dossier de presse
Communication de Claire Steimer
Journées d’étude “Bâtir pour le vin en Aquitaine et ailleurs”, 10 et 11 octobre 2013.
Voir toutes les captations vidéos des interventions de ces journées
Fiche technique
AUTEUR : Beschi, Alain ; Steimer, Claire TITRE : Estuaire de la Gironde. Paysages et architectures viticoles EDITEUR : Editions Lieux Dits COLLECTION : Images du patrimoine FORMAT : Broché, 24,3 x 29,7 x 0,1 cm, 192 pages (500 photos) EAN / ISBN 13 : 9782362191114 PRIX PUBLIC : 25,00 Euros PARUTION : 20/06/2015
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