Le vin dans la liturgie catholique aujourd'hui.
La restauration de la communion des fidèles au calice
depuis le concile Vatican II
après plusieurs siècles de disparition.
Dominique BELOEIL
Chercheur post-doctoral à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes
Professeur certifié d'histoire-géographie
Lycée Saint-Joseph de Châteaubriant
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Les récits des célébrations eucharistiques des premières communautés chrétiennes mentionnent explicitement la communion des fidèles sous les deux espèces du pain et du vin. Au XIIIe siècle, l'habitude de retirer le calice aux fidèles se généralise en Occident. La communion sous la seule espèce du pain devient alors la norme pour les laïcs comme pour les clercs. La restauration de la communion sous les deux espèces dans les liturgies réformées conduit en 1562 le concile de Trente à s'intéresser à la question de la communion des fidèles au calice. Faute de temps - l'essentiel des débats conciliaires portant sur la présence réelle et la langue liturgique - la discussion est finalement ajournée.
Lors du concile Vatican II (1962), il est décidé d'autoriser la communion au calice lors de certaines rares occasions (ordinations, professions religieuses, messes suivant un baptême d'adultes…). Mais dès 1965, l'application du paragraphe 55 du chapitre II de la Constitution de Sacra Liturgia se déroule de façon libérale. Cependant, la communion sous les deux espèces demeure encore exceptionnel lors des assemblées dominicales ordinaires ; sauf dans les communautés religieuses.
Ma recherche se propose d'étudier les motivations des Pères du Concile, l'application des décisions conciliaires et les réactions de l'opinion publique française, du concile Vatican II au schisme intégriste (1962-1988). Trois problématiques retiendront plus particulièrement mon attention : Pourquoi l'Eglise catholiques décide-t-elle au début des années soixante de rétablir la communion au calice ? Comment justifie-t-elle cette restauration auprès ces fidèles ? Comment les fidèles vont-ils répondre à cette innovation ? Peut-on parler de véritable attente, d'adhésion enthousiaste ou bien d'indifférence ?
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