Depuis que l'homme a inventé le vin, il ne se contente pas de le boire et de le déguster : il ne se lasse pas de parler de lui, et de chanter ses louanges.
Le vin a inspiré, inspire et inspirera demain comme aujourd'hui et comme hier le poète et le philosophe tout autant que l'homme de la rue. Avec lui, on devient léger ou profond, lyrique ou savant, fantasque ou dogmatique...
L'amateur n'a plus qu'à faire son choix : Confucius, Homère, la Bible, Les Mille et Une Nuits, Aristote, Omar Khayam, Euripide, Epictète, Ausone, Catulle, Horace, Montaigne, Cervantès, Rabelais, Ronsard, Racan, La Fontaine, Goethe, Diderot, Rousseau, Montesquieu, Béranger, Victor Hugo, Musset, Balzac, Baudelaire, J-B Cl‚ment, Offenbach, Brillat-Savarin, Grimod de la Reynière, Léon Bloy, Alfred Jarry, René Fallet, Colette, Jean Giono, Francis Ponge, San Antonio, Pierre Veilletet, etc. sans compter les mains anonymes qui ont laissé des graffitis sur les murs de Pompéi, sans compter les épitaphes qui célèbrent au-delà de la mort les plaisirs du vin, sans compter les voix innombrables et sans nom qui, chaque jour ou presque inventent de nouveaux mots pour dire le vin et ses joies...
Car enfin, pourquoi boit-on du vin? Quel plaisir particulier nous procure-t-il? D'où vient-il ce plaisir? Comment le faire naître et le prolonger? quels bienfaits en tirer à tout âge de la vie et en quelque état de santé que nous soyons?
A ces questions, le poète répond en poète, le philosophe en philosophe, l'homme de la rue... en homme de bon sens, mais tous savourent le goût des mots du vin.
Faire goûter les saveurs du vin, les saveurs des mots, les saveurs des mots du vin, telle est l'ambition modeste et déraisonnable de ce spectacle.