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Localisation
La Cave à Part
11 cours Gambetta, Talence
(barrière Saint-Genès, face à l'arrêt du tram)
Tél. : 05 56 37 69 23
lacaveapart@wanadoo.fr
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Bibliographie
Photos
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Mardi 31 janvier 2012 à 19h00, La Cave à Part, Talence
Dégustation littéraire® * proposée par l'association CEPDIVIN
Carte Blanche à
Didier Pourquié pour son roman Les couilles de Dieu (Editions de l'Arbre vengeur, Talence, 2010).
Soirée animée par Amancio Tenaguillo y Cortázar et François Vignes de l'association CEPDIVIN
INFORMATIONS PRATIQUES
Tarif :
Entrée : gratuite
Assiette fromage ou charcuterie : 5 euros
Vins : 3 euros le verre
Réservation conseillée : cepdivin@cepdivin.org
* Conformément à l'article L. 712-2 du code de la propriété intellectuelle, " DEGUSTATION LITTERAIRE " est un nom de marque déposée auprès de l'INPI.
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Didier Pourquié, Jardin Public de Bordeaux. © Photo Catherine Lefort
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Didier Pourquié : Les couilles de Dieu
Didier Pourquié est né en 1965 à Bazas, en Gironde. Les couilles de Dieu (L'Arbre vengeur) est son troisième roman, après Ficelles (Confluences, 2005) et Le Jardin d’ébène (Confluences, 2007),
De lui-même il dit qu’il est “un garçon blond à la peau pâle, un être frêle et inquiet qui s’est toujours rêvé en éphèbe brun à la peau mate, doté d’une charpente solide et d’un esprit plein d’assurance”. Agrégé de lettres modernes, il enseigne en classes préparatoires dans un lycée réputé pour ses brillants résultats et, selon la nuit qu’il a passée, se voit encore “en imposteur ou en adjuvant incontournable des bonnes oeuvres de l’Éducation nationale.”
Il prétend enfin n’avoir qu’une ambition : « écrire des romans qui ressemblent le moins possible aux précédents. » (Source : L'Arbre vengeur)
Les couilles de Dieu, voilà un titre bien interloquant, pour ne pas dire déceptif. Inutile d'y chercher un porno de bas étage, et pas de quoi fouetter un hayatollah ou de chatouiller le sexe des anges ! Ce roman étrange embarque le lecteur dans le même bateau que ses personnages : Floran Novolo, un être sans relief, veut retrouver son frère, un passe-muraille qui rêve d'un destin hors du commun. Et vogue le navire dans les lieux les plus improbables, dans les contrées les plus singulières de la fiction ! Et nous voici dans une quête métaphysico-existentielle où se dessinent au loin les rivages obscurs des arcanes de la création. C'est une écriture en liberté, qui se joue des codes narratifs avec la plus grande fantaisie, qui se déchaine contre les règles les plus élémentaires du réalisme. Roman d'aventure et roman de formation dans la plus pure tradition du 18e siècle, le livre de Didier Pourquié est aussi une aventure de la lecture. Il nous donne à voir le monde non pas comme une vérité objective mais comme une vérité littéraire. Mais d'ailleurs, n'y a-t-il pas de vérité que littéraire ? La vérité, c'est ce qui est écrit. Tout écrivain sincère le sait, qui fera du mensonge sa vérité en même temps que la matière de nos rêves de lecteurs. Mais de tout cela, nous étions prévenus par l'épigraphe : " Hanse de casar las fábulas mentirosas con el entendimiento ". (Cervantès) Et pour mieux comprendre cette référence au Quichotte, en voici la traduction dans un extrait un peu plus long : " […] le mensonge est d'autant meilleur qu'il semble plus véritable, et plaît d'autant plus qu'il tient plus du vraisemblable et du possible. Les fables mensongères se doivent accommoder à l'entendement de ceux qui les lisent, et être écrites de sorte à faciliter les choses impossibles, égaliser les grandeurs, suspendre les esprits étonnés, ravir, émouvoir, amuser et ainsi faire marcher l'admiration et l'allégresse d'un même pas et jointes ensemble : toute chose que ne pourra faire celui qui s'éloignera de la vraisemblance et de l'imitation en quoi consiste la perfection de ce qui s'écrit." (Cervantès, Don Quichotte, I, ch. 47). Une lecture cervantine des Couilles de Dieu reste donc à faire.
Amancio Tenaguillo y Cortázar
>> En savoir plus sur Les couilles de Dieu
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